Plus d'argent, plus de problèmes

A propos de Air 1 Duc

Frédéric « AIR » Gutierrez est né à Clichy en 1972. Dès l'âge de 12 ans, lorsque la télévision diffuse HIPHOP, il s'intéresse tout de suite au Hip-Hop, une culture émergente des États-Unis qui mêle musique, danse et graffiti. En 1986, il commence à créer son art dans son environnement : les rues, les bus, les trains, les voies ferrées, jusqu'au métro parisien. De jour comme de nuit, tout lui semble accessible. Il est fasciné par cette découverte, par l'effet de transparence des encres, par les superpositions de peinture sur différentes surfaces. Il s'inspire des pionniers français tels que DARCO et SCALE qui ont pris en charge la ligne Paris Saint-Lazare. Ça devient vite une addiction, une chasse constante aux nouveaux médiums.

En France ce sont les prémices d'un nouveau courant artistique. C'est aussi une période très intense, faite d'affrontements entre gangs rivaux, et de courses-poursuites avec les policiers. Deux ans plus tard, il part pour la « Mecque » du graffiti new-yorkais. Il ressentait le besoin de comprendre ce qu'il faisait. Pourtant, il ne savait pas ce qu'il faisait. Ce parcours initiatique en inspirera d'autres. Il se perfectionnera par des rencontres et des partages avec ses « pères »… Londres, Munich, Amsterdam, Montréal, Bruxelles, le hip-hop et le graffiti sont partout. Sa peinture évolue au fil de ses rencontres et de ses voyages.

En 1991, il intègre le groupe DUC (Da Underground Criminalz), l'un des « crews » les plus influents de l'Ouest parisien, aux côtés de Sino, Shuck2, Sect… Avec son acolyte de toujours DJ Kefay, ils animent une émission de radio, « Kool and Radikal. Ils ont introduit le graffiti et toute la culture hip-hop à une toute nouvelle génération. L'air parcourt le monde et peint des graffitis aux côtés des grands noms de ce courant artistique. Quelques années plus tard, il crée avec Sino, zantz, emir et Somi, un magazine intitulé « Keep it Real », dont les pages mettent en lumière les artistes hip-hop français. Puis encore avec Sino, récemment installé à Montréal, ils sont devenus les premiers importateurs nord-américains de peintures spécialisées pour le graffiti.

Comme il aime à le dire, le graffiti lui a sauvé la vie. Son intérêt pour le dessin l'a amené à son poste actuel de directeur artistique, et il a pris ses distances avec les histoires sordides de certains quartiers. Il est également le créateur de nombreux logos et productions liés à cette culture. En 2000, à Londres, Montréal et Paris, il participe au début d'expositions de peinture sur le thème du graffiti. Le début d'une reconnaissance dans le monde de l'art.

Aujourd'hui, il partage son temps entre son travail et ses œuvres. Son travail sur toile est le reflet de 30 ans de graffiti. Il révèle les idées maîtresses du graffiti, la lettre, l'énergie qu'il peut dégager in situ, le mouvement auquel il est toujours lié, les ambiances auxquelles il est associé, et sa simplicité complexe. Ses œuvres contiennent 30 ans d'histoire, de pratique et une recherche perpétuelle du «vrai» graffiti.

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